Décryptage : Les super riches paient-ils vraiment des impôts ?

Dans un monde où la richesse est de plus en plus concentrée entre les mains d’une élite, une question revient souvent : les super riches paient-ils vraiment des impôts ? Cette interrogation légitime soulève de nombreux débats et controverses. Cet article se propose de décrypter cette problématique complexe, en s’appuyant sur des données fiables et vérifiables. Nous allons explorer les mécanismes fiscaux, les échappatoires légales et les stratégies d’optimisation utilisées par les plus fortunés. Préparez-vous à plonger dans les arcanes de la fiscalité des super riches, un univers aussi fascinant que mystérieux.

La vérité sur l’imposition des super-riches

Contrairement aux idées reçues, les bénéficiaires de dividendes sont bel et bien imposés. Les déclarations selon lesquelles les plus fortunés ne paient que 2% d’impôts ont été remises en question lors du débat sur le budget 2025. L’étude de l’Institut des politiques publiques (IPP) intitulée « Quels impôts les milliardaires paient-ils ? », citée à plusieurs reprises dans ce contexte, a contribué à éclaircir cette question. Elle révèle que le taux d’imposition des 0,001% les plus riches est de 2% de leur revenu économique, une fois pris en compte les bénéfices non distribués laissés dans la trésorerie des sociétés qu’ils contrôlent.

Comprendre la fiscalité des dividendes

L’étude de l’IPP a inclus dans le calcul de l’impôt sur le revenu les bénéfices non distribués conservés dans la trésorerie des entreprises contrôlées par ces contribuables. Selon cette étude, le taux d’impôt sur le revenu des 0,001% les plus fortunés est de 2% de leur revenu économique. Le concept de « non double imposition », introduit en 1966 avec la création de l' »avoir fiscal », a évolué avec sa suppression en 2004 et l’introduction de la « flat tax » de 30%. Ce principe vise à éviter une imposition deux fois sur le même revenu, une fois au niveau de l’entreprise et une autre fois au niveau de l’actionnaire.

Les modifications fiscales prévues pour 2025

Le projet de budget 2025 prévoit des augmentations d’impôts qui toucheront particulièrement les ultra-riches. Les groupes affichant un chiffre d’affaires supérieur à 3 milliards d’euros verront le taux effectif de leur Impôt sur les Sociétés (IS) grimper jusqu’à environ 40%. De plus, une nouvelle mesure propose un impôt sur le revenu minimum de 20% pour les plus fortunés, s’ajoutant à la Contribution Sociale Généralisée (CSG) et à la Contribution au Remboursement de la Dette Sociale (CRDS). Ces changements devraient avoir un impact significatif sur la répartition de la charge fiscale.